- RaumaNo
Les premières impressions : la langue finnoise
Dernière mise à jour : 13 mai 2019
Le finnois est une jolie langue quand on l’entend parler, mais totalement incompréhensible pour la novice que je suis. A la lecture, on a l'impression que le rédacteur s’est endormi sur les touches “K”, “Y” et "A” de son clavier ; et à l’oreille, ça ressemble à un mélange de japonais et de grec. Dans la rue, je me sens comme une enfant de 5 ans qui aurait envie d’apprendre à lire pour déchiffrer son environnement, mais dont les cours de lecture ne commenceraient qu’au trimestre suivant. Motivée et déterminée, j’ai acheté un petit livre de grammaire : “ le finnois facile”. Ouais. Ça commence par deux règles de grammaire essentielles : “l’harmonie vocalique” et “l’alternance consonantique”. Je n’ai compris ni l’une ni l’autre. Je lis plus loin qu’il y a 15 déclinaisons possibles par mot. Je referme le bouquin. J’apprendrai avec ma fille. Je l’ai emmené à la bibliothèque pour trouver des livres d’images. La pauvre, ça fait 6 mois qu’elle s'entraîne péniblement pour arriver à former 3 mots de français à peu près correctement, et je me retrouve à lui expliquer qu’une cuillère se dit “Lusikka” désormais. Nous sommes restées 10 minutes à la bibliothèque.
Je vais essayer d’apprendre en regardant la TV. Et là je tire mon chapeau aux autorités finlandaises : les nombreux programmes américains ne sont pas traduits, juste sous-titrés. Voilà une belle occasion de me perfectionner dans cette langue que je n’ai plus eu l’occasion de pratiquer depuis de nombreuses années (et de me refaire une culture TV à base de Simpson, Mc Gyver, et autres conneries de MTV).
Je ne sais pas si c’est grâce à la TV ou au faible nombre de locuteurs, mais dès que je dis "I don’t speak finnish”, les finlandais enchaînent assez naturellement en anglais, là où j’imagine que le français de base deviendrait écarlate et disparaîtrait dans un “sorry” malaisé et mal traduit.
