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Faire garder son enfant #3 : Sinilintu
Dernière mise à jour : 28 mai 2019
Des mamans françaises m’ont unanimement conseillées de m’inscrire au « Sinilintu », « Oiseau bleu » en V.F. Avant même de savoir ce que c’est, je demande si je peux aussi y laisser ma fille pour une modique somme et aller me promener pendant une matinée supplémentaire ? Non hélas, pas cette fois-ci… Je vais donc avoir l’occasion d’apprendre les fameuses comptines en finnois.

Le sinilintu, c’est comme une ludothèque, mais avec des animations en plus. Les enfants ont à leur disposition des centaines de jouets, dont certains très vintage, et les mamans (je n’ai pas encore vu de papas…) peuvent se rencontrer et papoter entre elles. Il y a même du café et des petits en-cas à disposition (moyennant une petite pièce dans la boite que personne ne vérifie). J’imaginais ça comme la ludothèque d’Issy les Moulineaux, que je fréquentais assidûment avant le déménagement : les enfants touchent à tout et courent partout, les parents checkent leur Instagram sur leur smartphone en jetant de temps en temps un regard distrait sur leur enfant. Pas du tout. Ici, comme au parc, on joue avec son enfant. Ce sont d’ailleurs des parents qui ont choisi volontairement de ne pas inscrire leurs enfants à la crèche, et qui les gardent parfois jusqu’à leurs 5 ans. Il en a une qui vient même avec ses 3 enfants, la sainte femme. Lestée de mon ventre de presque 8 mois de grossesse, je suis bien contente lorsqu’un parent ou une animatrice aide Ysée à faire son puzzle ou la pousse sur la balançoire pendant que je reste vautrée dans le canapé. A 10h, l’animatrice en chef sonne une petite cloche pour signifier qu’il faut ranger les jouets car la partie chants va commencer. Elle sort sa guitare, on se met tous en rond, et les comptines s’enchaînent, avec pour chacune d’entre elle une petite chorégraphie et des accessoires faits maison.

Moi je ne pige rien, mais Ysée s’éclate. Elle fait tous les gestes en même temps que les autres enfants et hurle des « la la la » à contre-temps. On enchaîne la chanson d’accueil, celle des jours de la semaine, celle des petits cœurs en tissu qu’on fait sauter sur une couverture, celle des foulards, des petits chiens, du petit oiseau bleu…. Ça ne dure pas loin d’une heure mais tous les enfants, même les plus petits, restent très attentifs. Vers 11h, quartier libre. Certains grignotent un biscuit ou deux, d’autres viennent carrément avec le tupperware de pâtes ou la part de quiche. Inévitablement, Ysée en a marre et veut remettre ses chaussures, et inévitablement, dès que nous posons un pied dans le jardin du Sinilintu, très équipé en balançoires, toboggan, jouets etc… elle ne veut plus partir et je dois batailler pendant 1h et lui promettre des saucisses pour qu’elle accepte de rentrer à la maison. Nous sommes TOUJOURS les dernières à partir.
