- RaumaNo
A table!!
Dernière mise à jour : 28 août 2020
S’il y a bien un sujet qui trust la moitié de nos sujets de conversations, nous les Français, c’est clairement la bouffe. Et s’il y a bien un pays capable du pire, mais aussi le meilleur, c’est la Finlande.
Vous voulez apprendre quelque chose sur la gastronomie finlandaise ? Allez voir sur Google. Sinon ne bougez pas et lisez mon Top 5 des délices finlandais.
Le Top 5 des mets à se rouler par terre de bonheur :

- Le saumon, évidemment ! fumé au feu de bois dans un fumoir ou directement clouté sur une planche en bois à côté du feu. Il est parfois délicatement parfumé au fromage ou aux épices. Je n’ai jamais mangé du saumon comme ça en France et rien que pour ça, ça valait le coup de déménager.
- Les viennoiseries. Ils sont vraiment très forts en brioche. A la cannelle, cardamone, vanille, crème, confiture de myrtilles…On les déguste dans de ravissants salons de thé, décorés vintage comme chez mamie. Les serveuses portent un bandana dans les cheveux pour accentuer le côté rétro.
- Le chocolat en énorme tablette. Le chocolat tout simple, c’est finalement assez rare. Ils sont fans de chocolat bien sucré aux Oréos, aux bonbons, à la tarte pomme-cannelle, au caramel au beurre salé, voire un peu tous les parfums dans la même tablette, leur imagination ne connait pas de limite.

- La soupe de pois. Vendue moins de 2€ la boite de conserve ou en petit seau au marché l’hiver, elle sauve bon nombre de nos dîners du dimanche soir quand il pleut et qu’on a la flemme de cuisiner, assez souvent donc. On a 50 boites d’avance en cas de guerre, ou –plus probable- de pandémie.
- A moindre échelle, mais parce qu’il faut 5 mets pour un Top 5 (sinon c’est un Top 4), j’ajouterais le fromage-qui-fait-pouic-pouic, aka le leipäjuusto pour les bilingues. C’est un fromage qui n’a aucun goût, mais qu’on achète quand même parce que ça fait pouic-pouic dans la bouche quand on le mange.
Le Top 5 des horreurs finlandaises :
- Les pizzas. Mon dieu les pizzas…Vous connaissez la 4 saisons version finlandaise ? C’est crevettes, jambon, ananas, fromage bleu. J’appelle ça une tout-à-l’égout moi. L’ananas en boite est l’ingrédient phare des pizzas ici, difficile d’en trouver une sans.
- Les sushis. Très peu de poisson dessus (ou alors du thon en boite), en revanche beaucoup de mayonnaise très sucrée ou à l’ail.

- Les saucisses. J’aimais bien à la base, mais là je frôle l’overdose. J’adore le moment, moins l’ingrédient : ça se déguste à tout heure, du matin au soir sur le grill, après le sauna, sur les pistes de ski... Se faire griller quelques saucisses et boire des bières, c’est sympa, mais nutritivement parlant, je suis moins sûre. Heureusement que je ne comprends rien à la (longue) liste d’ingrédients entrant dans la composition de ces grosses saucisses goût fromage, jalapeno, ou les deux à la fois…(grande imagination aussi...voir chapitre chocolat)
- Le porridge. Grosse passion pour cette bouillie marronnasse à déguster au petit déjeuner. Offerte aux enfants au petit déjeuner à l’école pour bien leur plâtrer le ventre jusqu’à 11h, l’heure du déjeuner, c’est pour ma part mon pire souvenir d’hôpital.

- Le mämmi. C’est le dessert traditionnel du repas de Pâques. Je ne déteste pas, mais une fois par an me semble largement suffisant. C’est une pâte brunâtre, dense à la texture comparable au mazout lourd pour donner une image à mes amis bretons, ou méconium, pour aider les jeunes parents à mieux visualiser. C’est une sorte de mélasse à diluer dans de la crème anglaise afin d’être ingurgitée plus facilement.
Tous ces délices sont disponibles au supermarché, entourés d’autres merveilles sur lesquelles je ne vais pas m’attarder : les poireaux au prix du caviar, les fruits et légumes suremballés, le poulet jamais entier, toujours en morceaux qui baigne dans un jus étrange, quand il n’est pas déjà assaisonné, la confiture au E471…
Lorsque je veux retrouver le goût du vrai, comme dans les publicités, je fais mes courses au marché noir.
Ça se passe le mercredi soir entre 18h et 18h30 sur le parking du Mc Do. Une dizaine de voitures et camionnettes banalisées sont garées là, coffre ouvert, à distribuer des colis de légumes, œufs, viandes, poissons ou plats préparés.

Ça démarre sur un groupe Facebook. Il suffit d’ajouter un commentaire pour passer commande, ça marche à la confiance. A l’heure dite, je passe devant chaque voiture, telle une égarée qui cherche sa came, en disant : « fish, fish ? ». Un monsieur enfin me répond et me tend mon paquet de poisson avec mon nom dessus. On ne sait jamais vraiment ce qu’on achète car la traduction automatique de Facebook ajoute un peu de mystère. Pensez aux noms français des pièces de boucher (faux-filet, araignée, collier, bavette…), et faites-les traduire par un robot, ça vous donnera une idée. Parfois la surprise est bonne (des lamproies fumées incroyables), parfois c’est décevant (des nems mous à 3€ pièce).
Pour finir, si vous avez la chance de venir en Finlande un jour, il y a un truc que vous devez absolument goûter : le salmiakki. C’est tout simplement du réglisse salé. Je n’ai pas encore compris si les Finlandais aimaient vraiment ça ou si c’était juste une blague pour touristes. Vous me direz car je n'ai pas encore osé y goûter...